L’impact du Coronavirus sur le tourisme espagnol
Le salon du tourisme Fitur a eu lieu à Madrid Janvier dernier, mais à ce moment-là aucun des participants ne pouvait prévoir la situation que connaît aujourd’hui le secteur le plus influent du PIB espagnol suite à la crise du Coronavirus.
Dans le secteur du tourisme nous pouvons ressembler plusieurs prestataires de services directs et indirects tels que :
- Agences de voyage et tour-opérateurs
- Hôtels / Maisons de campagne
- Guides touristiques
- Services de transports terrestres / maritimes / voies aériennes
- Restaurants/bars/boites de nuit
- Magasins de souvenirs
- Stations de ski
- Musées / endroits pour les loisirs
Les services susmentionnés génèrent environ 15% du PIB du pays, ce qui est donc plus important pour l’économie espagnole que le secteur de la construction ou de l’automobile.
Face à cette situation, le Ministre José Luis Ábalos a déclaré lors d’une conférence de presse que des secteurs tels que le tourisme devraient être sacrifiés. Le futur nous dira si ces déclarations ont été pertinentes ou pas. Ce que nous pouvons dire à ce jour c’est que la plupart des activités touristiques font partie du secteur des « Pymes » (Sigles en espagnol pour les petites et moyennes entreprises) dont la plupart des travailleurs sont indépendants (« autónomos »), un secteur sévèrement puni par les gouvernements précédents et qui auront très probablement de grandes difficultés pour survivre après ce long confinement.
En plus de cela, nous avons la situation particulière en Espagne et la situation générale dans l’Europe et dans le monde, où les frontières réapparaissent et où plusieurs pays ont commencé à opposer leur veto aux passagers d’Espagne, d’Italie et de France. Et des mesures d’interdiction de sortir de chez soi s’ajoutent à celles de voyager. Ces mesures varient en fonction de l’impact du virus dans les différents pays et de la capacité de chacun d’entre eux pour atténuer les effets qui en dérivent.
La réalité actuelle est que le secteur du tourisme, comme tant d’autres, a été paralysé, mais contrairement à d’autres secteurs, il ne sera pas facile de relancer le moteur de ces entreprises touristiques, car l’un des piliers fondamentaux pour tout touriste au moment de voyager c’est la confiance, et nous ne savons pas quand la confiance sera rétablie au niveau national. Et nous ne savons pas non plus quand nous pourrons être sûrs que le pays de destination offre toutes les garanties de santé et de sécurité pour le voyageur espagnol. Si le touriste manque de confiance, il ne voyage pas, c’est simple mais compliqué en même temps.
Par conséquent, on peut affirmer que 2020 va être l’une des années les plus sombres pour le tourisme, à la fois au niveau réceptif, où l’on espère retrouver une certaine normalité en été, et au niveau émissif, où malgré la campagne médiatique qui a été lancé et qui vise à ce que les passagers changent les dates au lieu de les annuler « # ViajaMañana », l’avenir est très délicat.
Cependant, il y a toujours de l’espoir, car des organisations très prestigieuses à travers le monde travaillent pour trouver des solutions. Ainsi, par exemple, l’OMT (Organisation Mondiale du Tourisme), a organisé une réunion virtuelle de haut niveau le 20 Mars dernier où elle a réuni des commissions et des dirigeants du secteur privé et du secteur public, pour diffuser de manière conjointe un paquet de recommandations relatives à la réactivation du secteur.
C’est peut-être aussi le moment idéal pour étudier les formules qui visent à massifier certaines destinations et à mettre en place le tant attendu équilibre entre l’intérêt croissant des voyageurs pour connaître et voyager, d’une part, et la conservation de la faune, de la flore et des coutumes locales, d’une autre part.
MADRID IMMOBILIER
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